Articles universitaires

Interlude de Paul Ricoeur

Leclercq Emmanuel.

20 Février 2016.

Doctorant Lyon III.

 

 

Synthèse sur le tragique chez Paul Ricœur.

L’Interlude de Soi-même comme un autre de Paul Ricœur.

 

Dans toute la philosophie ricoeurienne, nous pouvons repérer trois sortes de sujet. Ce sont des différents sujets qui vont attirer notre attention :

  1. I.                 Le sujet tragique
  2. II.               Le sujet tragico-comique
  3. III.             Le sujet Epique

 

  1. I.                   Le sujet tragique.

Plus on lit Ricœur, plus on éprouve la condition humaine et historique, comme une condition tragique. Une condition qui comporte du mal agi et subi, son ampleur, sa profondeur, sa disproportion. De plus, une condition qui comporte le temps, la distension et l’écart de soi à soi. Le sujet est déchiré. Cependant, il n’y a pas de déchirure s’il n’y a pas de sujet, mais il n’y a de sujet que déchiré. C’est vraiment le prix à payer si l’on veut vraiment entendre la voix du sujet parlant,  pensant ce qu’il dit, cherchant à dire ce qu’il sent et à sentir ce qu’il fait. Il est donc très souvent question du tragique. C’est un thème qui ne cesse de revenir chez Ricœur : les comparaisons du tragique grec et du tragique biblique, le chapitre sur la vision tragique de l’existence, et la figure d’un dieu méchant dans la symbolique du mal, ou encore l’interlude sur le tragique de l’action dans Soi-même comme un autre, ne sont que des jalons parmi bien d’autres, pour une entreprise qui consiste à faire ressortir la disproportion, l’insoutenable tension que comporte l’idée d’une fragile responsabilité. Car finalement, telle est la situation du sujet souffrant et agissant, qu’il porte ce double visage de la capacité, capable aussi de n’importe quoi et du pire, de la vulnérabilité, de l’impuissance. Il le porte jusque dans le nœud tragique de l’involontaire, de la petite erreur, de la liberté prédestinée où voulant une chose on fait l’inverse. (N’oublions pas de placer dans ce registre,  les études sur le péché originel, la punition…)

Mais ce n’est pas seulement dans les nombreux textes ricoeuriens portant sur le tragique qu’il faut considérer ce dernier. On connaît en effet ce moment moral où le sujet découvre qu’il ne peut se déchiffrer que dans ses œuvres, dans ses actes, dans ses paroles qui lui échappent pour dire ce qu’il ne voulait pas dire. C’est donc par ce sérieux dans la prise en considération de ce que l’on fait à autrui que l’n entre dans la sphère proprement morale. Ne le cachons pas, nous sommes des êtres dangereux. La visée éthique et intentionnelle ne suffit pas à justifier une action, car ne voulant faire le bien, je peux faire souffrir. Ce constat tragique marque l’entrée dans le monde proprement moral. Et le régime tragique correspond à celui de la norme « morale » à plusieurs égards :

Dans la sphère morale comme dans la sphère tragique, on a à faire à un sujet qui argumente, qui essaye de dire ce qu’il fait, de penser ce qu’il dit, qui n’hésite pas à universaliser la maxime de sa volonté. Cela suppose un sujet qui a renoncée à la particularité de son point de vue, qui considère n’importe quel autrui comme équivalent de lui-même et lui-même équivalent de n’importe quel autrui. Moralement un sujet vaut ce que valent ces actes. Et puis, la morale est UNE, et c’est la rigueur même de la norme qui aiguise le tragique, lorsque se confrontent les devoirs ou des impératifs aussi universalisables et légitimes les uns que les autres. Ce qui est intéressant de souligner c’est que Ricœur ne « lâche » ni la morale, ni le tragique, car c’est justement parce qu’elles prétendent à l’universel que les normes en conflit peuvent prendre ce tour antagoniste ; et c’est justement la rigueur des règles qui les aiguise jusqu’au bout.

Sur le plan plus large encore, il y a deux configurations du tragique, qui traversent de part en part son herméneutique, sa philosophie politique et juridique, son éthique jusqu’à sa poétique. C’est ici même que l’on ressent le plus fortement l’importance de l’institution, que ce soit l’institution politique de la conflictualité entre des contemporains égaux, ou l’institution de la durabilité, c’est-à-dire du remplacement des générations.

 

Le Conflit des interprétations met dramatiquement en scène, le tragique d’une rivalité des herméneutiques, d’une discussion sans synthèse ni réconciliation possible. Cette démarche revient sans cesse chez Ricœur. L’amour et la justice ne coïncident jamais. En fait, le tragique de conflit tient au différend qui apparaît entre ceux qui ne partagent pas la même question mais qui désirent le faire. Tout alors est dilemme, division, aporie, et la tragique (mais indépassable étroitesse des points de vue) explique pourquoi les points de vue opposés ont raison ensemble, mais aussi tort ensemble. C’est pourquoi, il faut séparer les registres, faire sans cesse la discontinuité des problèmes. Ainsi il faut au sérieux le mot « critique » dans la locution « herméneutique critique ». L’excès délibératif, la fureur argumentative de Ricœur, tiennent à cet élément tragique, à cette perpétuelle mise en scène d’antagonisme indépassables, lieu où se forment et s’aiguisent les unes contre les autres, les règles de la cité.

D’autre part, l’herméneutique nous aide à faire une autre configuration du tragique, qui n’est pas seulement la distorsion introduite par le différend dans la communication, mais le sentiment de l’irréparable, l’irréversible. (Ne parlons pas seulement  des conséquences irréversibles de l’acte ou de la parole une fois mêlés au cours du monde, mais du profond décalage introduit par la génération, par la suite irréversible des naissances et des morts, dans la compréhension historique).En effet, ce qui répondait pour une génération et justement ce qui fait problème à la génération suivante. C’est là encore une intervention typiquement tragique. De même que l’on peut suivre interminablement la vie d’Antigone de Sophocle à l’intérieur de la dialectique hégélienne, on souhaite alors que le vieux soit plutôt la maïeutique du neuf, ou le neuf, la poétique du vieux ! Ricœur cherche sans cesse cette équation de respect mutuel entre l’amont et l’aval, cette herméneutique poétique.

Dans tous les cas, le décalage demeure, et que se passerait- il si l’on prétendait supprimer le régime tragique, la condition du « sujet déchiré » ? Oui, le tragique est une condition. Il désigne une discordance, une agonie, une dissonance originaire qui fait le timbre inimitable d’une voix, celle qui se meut de tenir un discours jusqu’au bout.

 

  1. II.                 Le sujet tragique-comique.

Il est quelques points cependant, au travers de toutes ces rapides lectures, qui nous obligent à transgresser le tragique par une sorte de comique, à passer du sujet tragique à un sujet tragi-comique. Mais où pourrions-nous trouver du comique dans le sujet ricoeurien ?

Déjà selon les mots de l’Agamemnon d’Eschyle, «  quand en plein sommeil, sous le regard du cœur, suinte le douloureux remords, la sagesse en eux, malgré eux, pénètre ». Et c’est par l’interlude sur le tragique de l’action que l’on quitte l’orbe de la norme morale pour celle de la sagesse pratique. La morale aurait suffi à mettre en scène l’unilatéralité des caractères, à les plier jusqu’à les faire tenir dans un espace commun. Mais lorsque ce sont les principes moraux eux-mêmes qui apportent plus de conflits qu’ils n’en résolvent, dans ces conflits tragiques suscités par la moralité, seul le recours à une sorte de bon sens éthique autorise la sagesse pratique, c’est-à-dire la sagesse d’un jugement qui ne prétend plus généraliser, mais seulement être praticable, en situation. Ricœur suggère que la dialectique de la visée éthique et de la norme morale, se noue et se dénoue dans un jugement en situation, sans l’adjonction d’une troisième instance qui prétendrait face la synthèse et l’équation des deux autres : « la sagesse pratique consiste à inventer des conduites qui satisferont le plus, à l’exception que demande la sollicitude en trahissant le moins possible la règle » affirme Ricœur. Il est donc vrai que la sagesse pratique a un régime « tragico-comique » en ce qu’elle est bancale. C’est ici même qu’apparaît ce que l’on pourrait appeler le « comique », car nous ne sommes plus dans la simplicité du pur tragique. La discordance tragico-comique apparie une grandeur morale et une sage minimisation.

Poursuivons en soulignant que la relativisation est la voix de la sagesse, qui montre que tout est complexe, plus mélangé qu’on ne le croit. Pendant la guerre froide, Ricœur écrivait : « Compliquons tout, brouillons leurs cartes, le manichéisme en histoire et bête et méchant ». Cette sagesse est aussi celle qui sait le perpétuel décalage, le fait que « la vague ne monte pas au même moment sur toutes les plages de la vie d’un peuple ». Elle accepte que tout s’éboule, et qu’il faille sans cesse recommencer. Elle regarde avec une certaine sérénité les résultats s’écarter des buts de nos efforts. Elle sait qu’il n’y a pas de réponse, mais que les nouvelles questions éclipsent les anciennes. Elle accepte que ses priorités du moment soient discutables, mais de prendre sur elle d’arrêter la discussion pour agir le moins mal possible, en attendant. Lorsqu’elle doit juger et répartir, elle accepte que ce qui est vraiment juste pour l’un ne le soit vraiment pas pour l’autre. Elle cherche sans cesse à corriger la perte de la singularité par des procédés qui lui permettent de tenter de faire voir ce qu’elle perd, ce qui se perd.

Par ailleurs, Ricœur raccorde la sagesse pratique à une Sittlichkeit (morale) Hégélienne, mais considérée comme un élément de sens commun, non comme une synthèse. Ce que la sagesse pratique suppose, et qui est très hégélien, c’est que chaque parti ait pu renoncer à la partialité, et sinon échanger son point de vue avec son protagoniste, du moins reconnu la possibilité d’un autre point de vue – et donc accepter la possible disparition de son point de vue. Le sujet est comique de changer ainsi de rôle, de se faire tout à tous. Dans une métamorphose orphique, qui sort des larmes avec une sorte de sourire, la sagesse accepte avec Rilke qu’ « être ici est une splendeur ». C’est par là qu’elle consent, par là qu’elle pardonne. Elle accepte de survivre à sa propre histoire, de survivre à son rôle. Descendant de « ses grands chevaux », cessant de faire autant de bruit pour rien, elle revient au monde ordinaire. Le sujet « qui » a fait ceci et cela, justement parce qu’il est responsable, parce qu’il est le même quiet qui, est simplement approuvé d’exister quoi qu’il ait fait, quoi qu’il fasse. Une approbation désœuvrée. Le sujet tragiquement soumis à l’interminable travail de mémoire, de deuil et de l’enfantement est ici désœuvré, sans travail ; « il contemple » comme disait Deleuze. Il vaut mieux que ses actes, et voilà précisément le comique. Car ce qui vaut le mieux, c’est justement quelque chose de faible, comme un corps singulier, mortel, sexué, comme un être qui désire être sans savoir ce qu’il désire.

Ici-même la sagesse prend la figure d’une « folle » insouciance : (Ricœur évoquant  le Kierkegaard désœuvré des « oiseaux dans le ciel et les lis des champs », à la fin de la Mémoire, l’Histoire et l’Oubli. C’est même un sujet insouciant de sa propre cohérence, de sa propre rédemption, un sujet vidé de tout souci de soi. Il est d’autres figures, plus épiques, ou plus tragiques, et non moins décisive chez Ricœur, selon lesquelles la déliaison du sujet d’avec ses actes n’est pas facile ; mais une telle largeur platonicienne, la faculté de tenir plusieurs discours dont on ne sait pas encore s’ils sont tout à fait compatibles, est inimaginable pour eux. Et justement, comment aura-t-on une sujet fidèle, un sujet responsable, un sujet capable de promettre, un sujet capable de se raconter et de s’imputer quoi que ce soit, si l’on dissout entièrement le sujet de ses actes et dits, s’il ne reste même pas, parfois, la petite case vidée, désœuvrée, une case d’identité absente, une case purement interrogative, une case pour laquelle la fidélité même est doute ? C’est parce qu’il est des moments mi- comiques mi mystiques, où l’identité n’est pas ce qui importe, que « je ne vois pas comment qui peut disparaître dans les cas extrêmes où elle reste sans réponse ». Le comique est ici celui du clown ras et risible de Michaux que Philibert avait si bien reproché de Ricœur, c’est celui du fou dans le Roi Lear.

Enfin, le comique atteste que la sagesse doit parfois se faire folie, utopie, poésie ébranlant le monde. La sagesse tragico -comique touche ainsi à l’amour entendu comme limite, comme désorientation. L’amour tragico-comique n’est pas seulement la sagesse singulière qui inverse les figures, pointe la vulnérabilité du sujet responsable et la capacité du sujet fragile. Ce n’est pas seulement la sollicitude singulière qui s’attache à chacun, mais c’est aussi et plus encore cet amour de Cordélia pour son père, un amour qui ne veut pas même trop dire son nom, un amour si libre qu’il rougit d’exprimer sa gratitude. C’est le discord originaire du sujet tragi-comique.

 

  1. III.              Le sujet épique.

Comme nous l’avons compris, notre réflexion est le suivi du fil directeur des trois figures littéraires de la religion esthétique dans la Phénoménologie de l’Esprit d’Hegel. Mais faut-il vraiment boire la coupe de l’hégélianisme jusqu’à la lie, jusqu’à ce grand rêve épique qui fit tellement notre malheur ? Hegel lui-même ne termine-t-il pas sur la comédie, et Ricœur sur la sagesse pratique ? Sans doute, comme toute véritable pensée, ils ont commencé dans l’épopée, et tout commence avec l’épopée. L’épopée ne comporte-t-elle pas sa propre dissociation en tragédie et en comédie ? L’éthique ne porte- t-elle pas dans ses flancs, le nécessaire passage par la norme morale, et le retour pratique de la sagesse ? Et la promesse de commencer, ne comporte-t-elle pas la persévérance de maintenir et la sagesse de laisser, d’achever en laissant inachevé ? N’est-ce finalement pas l’épopée qui travaille la gamme entière de la représentation que le tragique et le comique sans cesse augmentent sur les marges ?

L’épopée a en fait un rythme ternaire, de descente et de remontée. Il faut passer par la négativité pour trouver la relève. Or ce rythme narratif est non moins fondamental pour Ricœur. Dans ce grand récit, le sujet initial est en quelque sorte arraché à sa tautologie (à son identité-idem), sorti de lui-même, sorti de son monde, par la grandeur d’actes et de paroles plus grands que lui. Ce sujet n’existe que dans les péripéties, l’odyssée, le déploiement des variations eidétiques et la traversée des épreuves qui lui permettent de se faire reconnaître : non comme même que lui-même, mais comme ce sujet capable de soutenir la tension entre les différents profils que ses histoires racontent sans que l’on soit bien certain qu’il s’agisse du même sujet. Mais c’est précisément la temporalité épique que de chercher la compossibilité de tous les temps, et le régime épique est celui d’un présent élargi. Le discord originaire du sujet épique est cette tension. Le sujet épique est donc un sujet pluriel.

Mais ne l’oublions pas, le sujet épique c’est d’abord nous. Mais qui ose encore dire nous ? Ricœur, sans cesse voudrait nous reconduire à cette possibilité, à ce genre de langage qui autoriserait le nous, l’action et la parole à plusieurs. Le geste épique est pluriel, il traverse plusieurs sujets. Si nous avons besoin d’épopée, c’est pour éprouver ce nous. C’est aussi que si la tragédie supposait la séparation des genres et la comédie, leur mélange, l’épopée originaire se tient encore plus dans leur indistinction : l’épopée touche au plus prosaïque en même temps qu’au plus poétique, et la narration y est autant minutieuse description que prescription détaillée. Dans l’épopée, l’histoire et la fiction sont encore indissociée, et leur entrecroisement touche à l’inoubliable, à ce qui est dans l’admirable et dans l’horrible ne saurait-être représenté autrement. L’amitié épique selon Simone Weil est capable d’amour des ennemis (la rencontre Achille-Priam dans l’Iliade), et capable de faire dire au héros mort qu’il préférerait être un serviteur souffrant (la rencontre Achille-Ulysse dans l’Odyssée). La grandeur épique connaît la compassion, elle reconnaît la douceur de vivre de l’autre.

Comme nous le remarquons, nous sommes ici au centre de la visée éthique, de l’orientation vers une vie bonne mais avec d’autres, et l’on sait que l’orientation vers le bon se prend en plusieurs acceptations. Il y a justement épopée parce que l’amitié épique est ce qui pousse chacun tour à tour, à donner son excellence, à se dépenser sans s’épargner, à se dépasser en excellence. Une telle amitié mutualise les récits et les essais de soi, dans une distribution des rôles qui voudrait être si librement plurielle, qu’elle pourrait ne pas avoir besoin de règles contraignantes. L’épopée raconte cette fondation oubliée, cette grammaire et cette distribution qui met nos histoires en scène : Hegel estimait que chaque peuple a son épopée, sa bible, son livre primordial, et Ricœur parle des noyaux éthico-mythiques de chaque culture.

 

Conclusion

Les trois figures.

 

Nous avons examiné tour à tour les trois figures du sujet, auxquelles nous avons raccordé trois grandes postures morales. C’est que l’affinité de la pensée de Ricœur pour l’irréductible pluralité des genres littéraires semble indiquer quelque chose de sa conception du sujet, de cette disproportion « dont notre cœur souffre le discord originaire ». Cette discordante, cet « accord discord ensemble et frais » dont parlait Verlaine, c’est bien le cœur intime du sujet ricoeurien, de la fragilité du sentiment qu’il décrit superbement, au chapitre 4 de l’un des plus kantien de ses livres, l’homme infaillible. On se souvient que dans ce chapitre, qui correspondrait à la troisième  critique kantienne et qui porte sur « la fragilité affective », nous ne sommes plus au plan d’une disproportion transcendantale du connaître, ni à celui d’une disproportion pratique entre le respect et le bonheur, mais à celui du conflit intime dans le sentiment qui relie le connaître, l’agir et le sentir. Ainsi, existe t-il un conflit de soi à soi, un discord toujours déjà placé au cœur de notre sujet.

Partant de cette anthropologie kantienne, probablement très tôt relue par Ricœur, dans les termes de la tension introduite par Jaspers, entre l’acquiescement et le refus, entre la conciliation et la déchirure, (mais aussi entre la « la loi du jour et la passion de la nuit » il semblait intéressant de revenir que la question de la consistance, de la cohérence du sujet ricoeurien. Nous avons indiqué que cette consistance n’est pas la même selon les régimes sous lesquels nous la modalisons. La configuration subjective n’est pas la même, ce n’est pas le même conflit des facultés, selon qu’il s’agit de parler, de sentir, de connaître, d’agir, de se raconter, de se souvenir…

De plus, Ricœur insiste sur ce point : la notion d’identité narrative rencontre sa milite et doit se joindre aux composantes non-narratives de la formation du sujet agissant », l’éthique ne se réduit pas à l’argument.

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